Last week, at the Alliance Française of Mérida, we opened the first bottles of Beaujolais Nouveau. And as soon as I smelled that fruity, bright wine, I wasn’t in Mexico anymore: I was suddenly in my 20’s again, standing in the cold morning air of Saint-Laurent-d’Oingt, hands sticky with grape juice, laughing with the other pickers.
That’s the magic of Beaujolais Nouveau: it’s not just a wine, it’s a memory that comes back every year. So let’s dive into this tradition together and learn a little bit of French along the way!
English transcription available at the end of the article
Bonjour à tous et bienvenue dans mon podcast Learn French with Timo ! Aujourd’hui, nous allons parler d’une tradition française très spéciale : le Beaujolais Nouveau. La semaine dernière, ici à l’Alliance Française de Mérida, nous venons juste de célébrer l’arrivée du Beaujolais nouveau, comme chaque année. Et pour moi, c’est toujours un moment d’émotion, car ce vin me rappelle mes vendanges à Saint-Laurent-d’Oingt, un petit village du Beaujolais. Alors aujourd’hui, je vais vous raconter cette tradition, mais aussi partager avec vous mes souvenirs personnels.
Qu’est-ce que le Beaujolais Nouveau ?
Alors, qu’est-ce que le Beaujolais nouveau exactement ? C’est un vin rouge jeune qui vient de la région du Beaujolais, située dans l’est de la France, près de Lyon. Ce qui le rend spécial, c’est qu’il est produit très rapidement. Les vignerons récoltent les raisins en septembre, et seulement quelques semaines après, le vin est déjà prêt à boire !
C’est un vin léger, fruité, facile à boire. On le reconnaît à sa couleur rouge vif et à son goût de fruits rouges comme la cerise ou la framboise. Contrairement aux grands vins français qui doivent vieillir pendant des années, le Beaujolais nouveau doit être consommé rapidement, dans les quelques mois qui suivent sa sortie.
Le cépage utilisé s’appelle le Gamay. C’est un raisin qui donne au vin ce caractère léger et agréable.
La date magique du troisième jeudi de novembre
Maintenant, parlons de la date la plus importante : le troisième jeudi de novembre. Pourquoi cette date ? Depuis 1951, c’est le jour officiel de la sortie du Beaujolais Nouveau dans toute la France.
Avant, les vignerons pouvaient vendre leur vin quand ils voulaient, mais cela créait des problèmes. Alors, le gouvernement a décidé de fixer une date précise. Et depuis les années 1980, cette date est devenue un véritable événement festif !
À minuit pile, dans la nuit du mercredi au jeudi, les premiers camions partent du Beaujolais avec leurs bouteilles. On peut lire sur les affiches et les bouteilles : « Le Beaujolais Nouveau est arrivé ! » C’est devenu un slogan célèbre dans le monde entier.
Dans les bars, les restaurants et les caves, les gens se réunissent pour goûter le nouveau millésime. C’est une ambiance de fête, avec parfois de la musique, de la bonne nourriture, et bien sûr, beaucoup de convivialité ! Ici à Mérida, nous avons fait la même chose à l’Alliance Française : on a ouvert nos bouteilles, on a mangé du saucisson, et on a célébré ensemble cette nouvelle année du vin. C’est simple, joyeux, et tellement français !
Une tradition devenue mondiale
Ce qui est fascinant, c’est que le Beaujolais nouveau est devenu un phénomène international. Dans les années 1980 et 1990, les producteurs ont commencé à exporter massivement ce vin. Aujourd’hui, on célèbre l’arrivée du Beaujolais Nouveau dans plus de 110 pays !
Au Japon, par exemple, c’est un événement énorme. Les Japonais adorent ce vin et organisent de grandes fêtes pour son arrivée. Aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne, partout dans le monde, les amateurs de vin attendent cette date avec impatience.
Pourquoi ce succès ? D’abord, c’est un vin accessible, pas cher, que tout le monde peut apprécier. Ensuite, c’est une excellente excuse pour faire la fête ! Le Beaujolais nouveau représente la convivialité, le plaisir de partager un moment ensemble.
Chaque année, environ 60 millions de bouteilles sont produites, et la moitié est exportée à l’étranger. C’est impressionnant !
Les critiques et les débats
Mais attention, tout le monde n’est pas fan du Beaujolais nouveau ! Certains experts en vin critiquent ce phénomène. Ils disent que c’est devenu trop commercial, que c’est plus une opération marketing qu’une vraie tradition viticole.
D’autres pensent que le Beaujolais nouveau n’est pas un grand vin. C’est vrai, ce n’est pas un vin complexe ou sophistiqué. Mais ce n’est pas le but ! C’est un vin de plaisir, de fête, de convivialité.
Les vignerons du Beaujolais défendent leur tradition. Pour eux, c’est une façon de célébrer la fin des vendanges et de partager leur travail avec le monde entier.
Pour conclure, le Beaujolais nouveau est bien plus qu’un simple vin. C’est une tradition française qui symbolise la joie de vivre et le partage. Que vous soyez un expert en vin ou un simple amateur, le troisième jeudi de novembre est une occasion de faire la fête et de découvrir ce vin unique.
Pour moi personnellement, le Beaujolais nouveau me ramène toujours à Saint-Laurent-d’Oingt, ce petit village où j’ai participé aux vendanges. Je me souviens du travail dans les vignes, du soleil de septembre, des amis vignerons… et du vin. Beaucoup de vin.
Mais surtout, je me souviens des rencontres improbables : des gens du cru, du village ou des environs, mais aussi des personnes venues de toute la France. Souvent des personnages hauts en couleur, avec des histoires incroyables, des accents différents, et une bonne humeur contagieuse. Les vendanges créent un mélange humain qu’on ne voit nulle part ailleurs.
Je me souviens aussi du côté familial : les repas servis sur de grandes tables, la nourriture du terroir, simple et délicieuse, préparée avec les légumes du potager. Tout le monde mange ensemble : les vendangeurs, les voisins, les amis de passage. On parle, on rit, on se repose avant de retourner aux vignes. On a vraiment l’impression de vivre dans une petite communauté.
Les vendanges, c’est aussi un retour dans le passé, dans quelque chose de plus rustique et de plus vrai. C’est dur, parfois épuisant, mais tellement formateur. Et puis, quand on est étudiant, c’est plutôt bien payé. Mais au fond, on n’y va pas vraiment pour l’argent : on y va pour cette expérience unique, pour l’ambiance, pour les rencontres, pour les souvenirs qui restent toute une vie.
Quand je bois du Beaujolais, tous ces moments reviennent. C’est pour ça que j’adore partager cette tradition, même ici, au Mexique, à l’Alliance Française de Mérida.
Alors, la prochaine fois que vous verrez l’affiche « Le Beaujolais nouveau est arrivé ! », n’hésitez pas à participer à la fête. C’est une expérience culturelle vraiment française !
Merci de m’avoir écouté aujourd’hui. N’oubliez pas de vous abonner à mon Substack pour découvrir d’autres aspects de la culture française. À bientôt, et santé !
PS: J’aurais pu vous dire de boire avec modération mais, personnellement, je suis allé dans des bars aux quatre coins du monde. Je l’ai cherché partout… mais je ne l’ai jamais trouvé, ce fameux monsieur Modération !
Vocabulaire clé pour niveau intermédiaire
Les vignerons : les personnes qui cultivent la vigne et produisent du vin.
Le cépage : la variété de raisin (ex. : le Gamay pour le Beaujolais).
La vigne : la plante qui produit les raisins.












