In this podcast, I share the important moments in my life that led me to become a French teacher online. From my birth in Le Chesnay to my experiences abroad, I talk about memories, challenges, and the decisions that shaped my journey. Join me to discover the experiences that have influenced my life. Listening to real-life experiences is a great way to improve your French while immersing yourself in authentic vocabulary and situations.
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Transcription :
Bonjour à tous et bienvenue dans ce podcast où je vais vous emmener dans les coulisses de ma vie. Mon histoire commence au Chesnay, une petite ville paisible de la banlieue parisienne, dans les années 80. Imaginez un foyer plein d’amour, avec un père militaire souvent absent pour ses missions, et une mère qui a troqué sa carrière d’auxiliaire puéricultrice pour être à plein temps avec nous, ses trois enfants.
Racines nomades
Très vite, nous avons déménagé à Metz, une ville dans l’Est de la France où j’ai eu mes premiers souvenirs, jusqu’à l’âge de 3 ans. Puis, nous avons posé nos valises dans le Sud de la France, près de Nîmes, dans un village appelé Marguerite. La vie dans le sud de la France était une véritable aventure : entre les journées à l’école, les randonnées dans la garrigue ou en Camargue, et les moments de détente sur les plages. Cependant, cette période idyllique était aussi marquée par l’absence prolongée de mon père, engagé dans des missions internationales comme la Première Guerre du Golfe ou la guerre de Yougoslavie. Ses lettres et rares appels étaient nos seules connexions avec lui pendant de longs mois puisqu’il n’y avait pas encore Internet à l’époque.
Entre les murs de l'école
Notre périple nous a ensuite conduits à Clairoix, un petit village situé dans l’agglomération de Compiègne, au nord de Paris. Ce départ de Nîmes a été particulièrement difficile pour moi, car j’ai dû dire adieu à mes premiers copains, une séparation évidemment douloureuse pour un enfant de cet âge, à l’époque j’avais 9 ans. C’est donc à Compiègne que j’ai terminé ma scolarité, le collège puis le lycée. Ces années ont été marquées par un sentiment d’insatisfaction envers le système éducatif. En effet, les cours me semblaient déconnectés de mes besoins, et j’avais aussi un problème avec l’autorité à l’école qui compliquait pas mal les choses. Malgré ces défis, j’ai réussi à obtenir mon bac avec mention, à la grande surprise de mes professeurs et de mes camarades de classe. C’est alors que je me suis rendu compte que j’avais les capacités pour aller plus loin, c’était juste une question de motivation.
Du code civil à la scène
Avec l’ambition de devenir lieutenant de police, j’ai décidé de poursuivre des études de droit à Lille 2. À l’université j’ai découvert des professeurs passionnés qui arrivaient à rendre l’apprentissage du droit intéressant, même si c’est pas évident. J’ai finalement obtenu ma licence en droit puis un master 2 en science politique. Pendant mes études, une année passée à Mendoza, en Argentine, a été un révélateur. Là-bas, j’ai formé un groupe folk avec une argentine rencontrée sur place. Il s’appelait "Por H o por V”, ce qui veut dire “pour une raison ou pour une autre” en français. Cette aventure musicale a été pleine de surprises plus ou moins bonnes et a marqué un tournant dans ma carrière car au fil du temps, mes idées sur le métier de lieutenant de police se sont transformées, et j’ai commencé à explorer de nouvelles voies.
Un voyage au bout de soi-même
Mon stage de fin d’études m’a ensuite conduit à Madagascar, où j’ai travaillé avec l’ONG "Sur la Route". Et ma mission consistait à superviser des projets de développement dans le village d’Antanambao Mahatsara. Les conditions étaient vraiment rudimentaires, et les défis étaient nombreux. C’était pas facile. Et en plus, une grave maladie, la Salmonellose, que je croyais être le résultat d’un sort jeté par une sorcière locale, a failli me coûter la vie.
Sous le soleil d'Espagne
À mon retour de Madagascar, où je pense que j’étais en état de stress post-traumatique, j’ai déménagé à Barcelone, où je suis devenu célibataire après ma séparation. Je suis parti complètement à l’improviste, avec mon sac et ma guitare mais la ville m’a offert une nouvelle opportunité : en effet, j’ai trouvé un emploi dans une agence de voyage, Weekendesk, où j’ai gravi les échelons pour devenir superviseur. C’est dans cette ville que j’ai rencontré Nohemi, qui allait devenir mon épouse quelques années plus tard. J’ai ensuite accepté un poste à Madrid dans une entreprise de transfert d’argent philippine. C’était plus en accord avec mes études parce que j'’étais chargé de la branche Espagne, où je devais veiller au respect de la législation anti-blanchiment d’argent. Cette expérience, bien que riche en apprentissages, a aussi marqué la fin de ma vie à Barcelone que j’appréciait beaucoup. Et la vie de bureau avec des personnes d’une culture différente de la mienne me donnait l’impression de mourir à petit feu. À cette époque, le film « Vivre » de Kurosawa a été d’ailleurs un électrochoc pour moi.
Le Mexique, terre d'accueil
Mon parcours m’a ensuite conduit à Mexico pour rejoindre Nohemi qui est mexicaine. À la ville de Mexico, j’ai commencé à travailler en freelance sur des projets de conception pédagogique, tout en conservant un lien avec la culture française, en travaillant dans un bar à vin (Milou) tenu par un français expatrié au Mexique. C’était aussi une bonne occasion d’obtenir de bons vins pour pas cher et aussi de très bons fromages. Malheureusement, cette période a été marquée par le tremblement de terre de 2017, qui nous a poussés à déménager à Chihuahua. Là-bas, j’ai découvert une véritable passion pour l’enseignement du français en ligne. Et après plus de 5 000 classes, à peu près, j’ai évolué vers un rôle de coordinateur et recruteur de professeurs tout en continuant à enseigner un petit peu.
Vers de nouveaux horizons
Aujourd’hui, après nous être mariés à Valladolid et la naissance de notre fille à Mérida, j’ai choisi de quitter cette école pour revenir au freelance. Ce choix m’a apporté une flexibilité précieuse pour ma famille et moi-même. Et donc je suis ravi de ce tournant. Je continue de donner des cours et à créer du contenu pour mes élèves et ceux qui souhaitent apprendre le français.
Voilà, merci de m’avoir accompagné dans ce voyage à travers ma vie. J’espère que ça vous a plu. Restez à l’écoute pour d’autres épisodes où je partagerai encore plus sur mes passions, la langue française et quelques unes de mes aventures. À très bientôt pour de nouvelles histoires !
English translation:
Hello everyone, and welcome to this podcast, where I will take you behind the scenes of my life. My story begins in Le Chesnay, a small, peaceful town in the Parisian suburbs, in the 1980s. Imagine a home full of love, with a military father often away on missions and a mother who gave up her career as a childcare assistant to be with us full-time, her three children.
Nomadic Roots
Very quickly, we moved to Metz, a city in eastern France where I formed my first memories until the age of three. Then, we settled in the south of France, near Nîmes, in a village called Marguerite. Life in the south was a real adventure: school days, hiking in the garrigue or the Camargue, and relaxing on the beaches. However, this idyllic period was also marked by my father’s prolonged absence, as he was engaged in international missions such as the First Gulf War or the Yugoslav Wars. His letters and rare phone calls were our only connection to him for long months, as the internet didn’t exist yet.
Within the School Walls
Our journey then took us to Clairoix, a small village in the Compiègne area, north of Paris. Leaving Nîmes was particularly difficult for me, as I had to say goodbye to my first friends—an obviously painful separation for a child of that age. At the time, I was nine years old. So, it was in Compiègne that I finished my schooling, from middle school to high school. Those years were marked by a sense of dissatisfaction with the educational system. Classes felt disconnected from my needs, and I also had issues with school authority, which complicated things quite a bit. Despite these challenges, I managed to graduate with honors, much to the surprise of my teachers and classmates. That was when I realized I had the ability to go further—it was just a matter of motivation.
From Civil Code to the Stage
With the ambition of becoming a police lieutenant, I decided to study law at Lille 2 University. At university, I discovered passionate professors who made learning the law interesting, even though it wasn’t easy. I eventually earned a law degree, followed by a master's in political science. During my studies, a year spent in Mendoza, Argentina, was a revelation. There, I formed a folk music group with an Argentinian I met. We called it "Por H o por V", which means "for one reason or another" in French. This musical adventure was full of surprises, both good and bad, and it marked a turning point in my career. Over time, my ideas about becoming a police lieutenant changed, and I began exploring new paths.
A Journey to the End of Oneself
My final-year internship then took me to Madagascar, where I worked with the NGO Sur la Route. My mission was to oversee development projects in the village of Antanambao Mahatsara. The conditions were truly basic, and the challenges were many—it wasn’t easy. On top of that, I suffered from a severe illness, Salmonella, which I initially thought was the result of a curse cast by a local sorceress. It nearly cost me my life.
Under the Spanish Sun
Upon returning from Madagascar—where I think I was experiencing post-traumatic stress—I moved to Barcelona. Newly single after my separation, I left on a whim with just my backpack and my guitar. But the city offered me a new opportunity: I found a job at a travel agency, Weekendesk, where I climbed the ranks to become a supervisor. It was in this city that I met Nohemi, who would later become my wife. I then accepted a position in Madrid with a Filipino money transfer company. This job aligned more with my studies, as I was in charge of the Spain division, ensuring compliance with anti-money laundering regulations. Although this experience was enriching, it also marked the end of my time in Barcelona—a city I really enjoyed. Office life, surrounded by people from a different culture, made me feel like I was slowly dying inside. At that time, the movie Ikiru by Kurosawa was a wake-up call for me.
Mexico, a Land of Welcome
My journey then led me to Mexico City to join Nohemi, who is Mexican. In Mexico City, I started working freelance on instructional design projects while staying connected to French culture by working in a wine bar (Milou), owned by a French expat. It was also a great way to get good wines at a low price—and excellent cheeses. Unfortunately, this period was marked by the 2017 earthquake, which forced us to move to Chihuahua. There, I discovered a real passion for teaching French online. After about 5,000 lessons, I moved into a coordinator and teacher recruiter role while continuing to teach a little.
Towards New Horizons
Today, after getting married in Valladolid and welcoming our daughter in Mérida, I chose to leave that school and return to freelancing. This decision has given me valuable flexibility for my family and myself, and I am thrilled about this new chapter. I continue to teach and create content for my students and those who want to learn French.
That’s it—thank you for joining me on this journey through my life. I hope you enjoyed it. Stay tuned for more episodes where I will share even more about my passions, the French language, and some of my adventures. See you soon for more stories!
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