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Podcast #16 : Le Syndrome du Gisant : Mythe moderne ou réalité psychologique ?
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Podcast #16 : Le Syndrome du Gisant : Mythe moderne ou réalité psychologique ?

Expand your French vocabulary while discovering a surprising psychological theory.

Have you ever wondered how invisible family stories could secretly shape who you are?

Today’s episode explores a fascinating French concept: the Gisant Syndrome — where hidden family traumas leave a silent imprint on our lives.
As a French learner, you’ll discover useful emotional vocabulary, explore an interesting part of French culture, and practice your listening skills through real storytelling. It’s perfect for intermediate learners (B1) who want to improve their understanding of natural French.

This podcast is free to listen for 7 days. Upgrade to premium 💎 for exclusive access to the full episode, transcript, downloadable vocabulary sheets, bonus content, and the English translation.


Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Learn French with Timo.

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un sujet très particulier : le syndrome du gisant.

Tout a commencé il y a quelques jours.
Ma belle-sœur, Carla, qui est psychologue et suit actuellement une formation en biodécodage, m'a dit, presque en plaisantant :

Tu sais, avec ce que tu me racontes parfois sur tes émotions, tu pourrais bien avoir ce qu'on appelle le syndrome du gisant."

Je n'avais jamais entendu ce terme.
Curieux, j'ai voulu en savoir plus.
D’autant plus que ce concept a été développé par un médecin français, le docteur Salomon Sellam, et comme vous le savez, j’aime beaucoup explorer des sujets liés à la culture et aux idées françaises.

Alors j'ai commencé mes recherches... et aujourd'hui, je vous propose de découvrir ce concept avec moi.


Qu'est-ce que le Syndrome du Gisant ?

Le mot "gisant" vient du verbe "gésir", qui veut dire "être couché", souvent dans l'idée de la mort.

Dans l'art funéraire, un gisant est une statue représentant une personne morte, allongée sur sa tombe.
C’est une image très forte : celle de quelqu’un qui est présent mais sans vie.

Selon Salomon Sellam, le syndrome du gisant décrit une situation où une personne vivante porte en elle, inconsciemment, la mémoire d'un mort de sa famille.
Souvent, cela arrive quand il y a eu un drame familial : un enfant mort-né, une fausse couche, un décès précoce...
Le nouvel enfant né après ce drame pourrait être vu, inconsciemment par ses parents ou par le système familial, comme un "enfant de remplacement".

Cela ne veut pas dire que les parents le font volontairement.
C’est une dynamique très subtile, mais qui peut avoir des conséquences importantes sur la vie de l'enfant devenu adulte.


Comment se manifeste ce syndrome ?

Les personnes qui seraient "gisant" peuvent vivre plusieurs symptômes :

  • Des émotions intenses et inexplicables : une tristesse profonde, une angoisse, une peur, sans raison apparente.

  • Des réactions disproportionnées à certaines situations, comme une grande colère ou une grande panique pour des choses mineures.

  • Des blocages dans la vie, comme des difficultés professionnelles, sentimentales ou familiales répétées.

  • Un besoin fort de solitude, un sentiment de vide intérieur, ou de ne pas être totalement vivant.

  • Des cauchemars ou rêves récurrents : souvent liés à des thèmes de mort, de disparition, ou d’appel à la vie.

  • Un lien particulier avec la mort : certaines personnes ressentent une attirance étrange pour les cimetières, ou ont des pensées récurrentes sur la fin de vie.

En fait, l'idée est que ces personnes vivent une double existence :
la leur... mais aussi celle du disparu qu’elles portent en elles, sans le savoir.


Salomon Sellam explique que le syndrome du gisant apparaît souvent quand il y a eu un deuil non fait ou un deuil interdit dans la famille.

Par exemple :

  • Une fausse couche dont on ne parle jamais.

  • Un enfant mort que la famille oublie volontairement pour "avancer".

  • Un décès qui reste un tabou.

Dans ces cas-là, au lieu de faire leur deuil, certaines familles transmettent inconsciemment la mémoire du disparu aux générations suivantes.

Le nouvel enfant reçoit alors cette "charge émotionnelle" : il devient un "gisant vivant", chargé de combler un vide.


Quand Carla m’a parlé de tout cela, j’ai repensé à mon histoire familiale.

Avant ma naissance, mes parents ont vécu une fausse couche.
Ils attendaient un enfant, mais malheureusement, la grossesse s’est arrêtée.

À l'époque, j’imagine que cela a été très difficile pour eux.
Et, comme c’est souvent le cas, ils n’en ont jamais parlé jusqu’à récemment où ma femme et moi, malheureusement, avons connu une situation similaire.

En lisant sur le syndrome du gisant, j'ai trouvé que certains symptômes correspondaient beaucoup à ce que je vis :

  • Des émotions intenses, comme de la tristesse ou de l’angoisse, parfois sans comprendre pourquoi.

  • Des réactions fortes dans certaines situations. Par exemple, une difficulté à gérer certains changements ou certaines séparations.

  • Des blocages : des projets qui avancent lentement, ou des périodes où je me sens freiné dans ma vie professionnelle.

  • Des rêves récurrents liés à la perte ou à la disparition.

Mais attention :
je ne me reconnais pas dans tout.
Par exemple, je ne ressens pas de fascination pour la mort, et je n’ai pas de symptômes physiques particuliers.

Donc, même si certains aspects résonnent, je garde une approche prudente.


Personnellement, je trouve ce concept très intéressant.

Cela pose une grande question :
À quel point sommes-nous influencés par l'histoire de notre famille, même sans en avoir conscience ?

Cependant, je pense qu’il est important d’être rigoureux.
Avant de dire que ce syndrome explique tout, il faut prendre du recul et chercher à comprendre avec sérieux.

C’est pour cela que j’ai décidé de lire le livre de Salomon Sellam, qui s’appelle "Le Syndrome du Gisant : un subtil enfant de remplacement".
Je veux mieux connaître sa vision, ses recherches et son expérience clinique.


Et vous, que pensez-vous de tout cela ?
Pensez-vous que des traumatismes familiaux peuvent influencer notre vie d’adulte ?
Avez-vous vécu des émotions difficiles à expliquer, ou découvert un secret familial qui vous a éclairé sur certains aspects de votre personnalité ?

Je serais très curieux de lire vos témoignages ou vos réflexions.

Merci beaucoup pour votre écoute !
Et à très bientôt pour un nouvel épisode.

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